« Maman Marie ne veut pas que j’abandonne ! »

Je m’appelle Josette. Je suis malgache. Je suis arrivée en France, à Plaisir, en juillet 2015. Cela fait plus de 6 ans. Je suis chrétienne depuis que je suis née. Au pays, j’étais plus dans la paroisse. La messe, les fêtes, les activités de la paroisse, ça faisait partie de notre vie. On a grandi avec.

« Je ne me suis pas sentie à l’aise »

Quand je suis arrivée ici, je suis partie à l’église mais je ne me suis pas sentie trop à l’aise. Je ne connaissais pas l’organisation. Je ne connaissais personne. Alors j’étais prête à abandonner. Mais Maman Marie m’a poussée à aller à l’église. J’ai fait un rêve. La Vierge Marie était dans une grotte. Elle ne m’a pas parlé mais elle m’a montré deux amies qui allaient à l’église au pays. Le mois d’après, je suis allée à Lourdes. C’était le 15 août 2015. J’ai compris quand j’ai vu la grotte. La Vierge avait les mains jointes et une robe blanche avec une partie bleue, comme dans mon rêve. Alors, je me suis dit qu’il fallait que je parte à l’église parce que je suis l’enfant de Dieu.

« Une deuxième fois j’ai vu Marie dans mon rêve »

Mon fils Kieran est né en décembre 2018. Quelques mois après, un dimanche de mai, je faisais la grasse matinée. Je ne voulais pas aller à l’église. C’était une période très difficile pour moi. Je priais Dieu, mais il ne me répondait pas. Maman Marie est apparue dans mon rêve avec une robe blanche et plein de fleurs devant elle.  Il était 10h 30. « C’est quoi ça ? » et tout de suite j’ai dit : « On va aller à l’église ».

Quand je suis arrivée, la messe était presque finie. Les gens commençaient à sortir. Je suis entrée. La statue que j’avais vue en rêve était devant l’autel avec plein de fleurs. J’ai failli pleurer. J’ai parlé toute seule dans l’église. On m’a peut-être pris pour une folle. J’ai dit : « Maman Marie, je sais que tu m’aimes. Je sais que tu ne veux pas que j’abandonne. Je sais que tu es toujours avec moi ». À partir de ce moment, je suis venue plus souvent à l’église. Je sais maintenant que c’était la fête de Notre-Dame de Fatima.

Esprit metiss pour s’intégrer dans la paroisse

C’est Emma, ma belle-sœur, et Nina, ma sœur, qui ont connu en premier Nathalie qui s’occupe de l’équipe Esprit metiss dans la paroisse. Moi, je suis un peu timide. Je l’ai croisée pour la première fois à la messe des Peuples à la Pentecôte. Elle nous a proposé de faire partie de l’équipe. Je voulais entrer dans la paroisse. Je désirais avoir des relations avec les paroissiens. Donc, ça m’intéressait beaucoup.

À partir de ce moment, je me suis sentie plus à l’aise. J’ai eu ce que je voulais. Je voulais montrer que je suis chrétienne, que je suis enfant de Dieu. Nathalie nous a parlé d’une messe Océan Indien qu’on allait faire avec les Malgaches, les Mauriciens et les Réunionnais. Depuis longtemps je voulais faire le baptême de mon fils, et ma sœur Nina, de ses deux fils. Ça avait été prévu mais le Covid avait tout annulé. Au départ, on a pensé faire les baptêmes après la messe puis Nathalie nous a demandé si on voulait les faire pendant la messe.

La messe Océan Indien et les baptêmes

La messe et les baptêmes ont été prévus le 19 décembre. On a fait plusieurs réunions pour préparer la messe, surtout pour répéter les chants. J’aime bien chanter et avec Nina on a d’abord chanté un Alléluia malgache avant l’évangile. On a chanté un autre Alléluia après le baptême de chaque enfant. On a aussi chanté pour l’offertoire et les femmes ont dansé en apportant les fruits. Ça s’est passé comme chez nous, au pays.

Après la messe et les baptêmes, on a pu aller à la salle paroissiale. C’est la première fois qu’on organisait une fête comme ça. Celles qui avaient préparé la messe nous ont aidées pour le repas, surtout Nathalie. Elles ont tout amené. La fête a été très réussie. Et maintenant, je me sens plus chez moi, pas comme avant. Je suis plus à l’aise pour aller à l’église, pour rencontrer les paroissiens. Je me sens bien.

Je demande au Seigneur de me protéger, moi et ma famille, et de pouvoir rester sur son chemin, et de me pardonner mes péchés !

Josette Fotsy