Pour 2022… de l’amour !
La raison du plus fort…
Est-il permis de souhaiter que l’année 2022 voit se préciser les contours d’une révolution dans laquelle le mouvement de fond de l’histoire humaine semble vouloir nous entraîner ? On sait les limites des systèmes, capitalistes, communistes, qui ont animé l’essentiel des relations socio-économiques entre la moitié du XIXe siècle et le début du XXIe siècle. De belles avancées, de graves inégalités. On parle désormais de frugalité alors que nous avons été élevés à la croissance sans limite. On met à jour des abus sexuels qui étaient plus ou moins connus et tolérés alors qu’il s’agit de crimes contre l’humanité. On prend conscience des méfaits divers et nombreux du colonialisme alors qu’on croyait benoîtement secourir des populations qui n’en demandaient pas tant.
… est de moins en moins la meilleure
Inutile de prolonger la litanie de ces changements radicaux que nous constatons de jour en jour et dont nous sommes tous témoins. Ils ont un dénominateur commun : les dominants ne sont plus ce qu’ils étaient, ils ne se font plus respecter ! C’est là que se tiennent les ferments de notre révolution copernicienne, radicale, inédite dans l’histoire du monde : la raison du plus fort est de moins en moins la meilleure. Ça change beaucoup de choses, ça change tout. Le respect imposé par la force, le patriarcat, l’argent et les extrémismes de tous genres est contesté, mis à mal, au moins dans les démocraties. Sans violence, comme une évidence.
Fondement pour l’Eglise métisse
Mais si contester l’ancien monde est un préalable indispensable, construire le monde de demain est désormais le défi qui nous attend. Dans cette perspective, l’Église Métisse esquisse un modèle qui pourrait inspirer l’Église elle-même et au-delà la société. Ici, la domination est totalement bannie, l’autre n’est pas un concurrent mais une occasion de s’enrichir humainement, spirituellement, fraternellement. C’est bête comme chou et ça s’appelle l’amour. Ce n’est pas facile, pas simple, c’est exigeant mais libérateur !
Alors oui, pour 2022, je nous souhaite la révolution, de l’amour.
Denis Allard